MOREAU DE MELEN Henri
individual (person), MOREAU DE MELEN Henri
Fils d’Eugène Moreau de Melen et de Gabrielle Malherbe, Louis Ernest Marie Henri, dit Henri Moreau de Melen, est né le 20 août 1902 à Liège et y est décédé le 31 mai 1992. Il épousa Anne-Marie Ancion en 1931; celle-ci décède le 3 juin 1963 sans lui avoir donné d'enfant.
Après avoir fait ses études primaires à l’Institut Saint-Jean de Liège, de 1908 à 1913, il obtint son diplôme de l’enseignement secondaire supérieur, en 1923, à l’Athénée royal de Liège. Après ses humanités, Henri Moreau de Melen entra à l’Ecole de Cavalerie puis effectua son service militaire chez les Guides où il obtint, le 26 avril 1926, le grade de sous-lieutenant. Il monte dans la hiérarchie militaire et est promu lieutenant-colonel de réserve, le 26 décembre 1956.
Sur le plan universitaire, en octobre 1926, il fut proclamé docteur en droit de l’Université de Liège, avec la plus grande distinction : il y avait soutenu des travaux consacrés à la défense des droits de l’homme pendant la période moderne ; à la littérature française ; et dans le domaine du droit, aux clauses de non responsabilité.
Le 14 décembre 1926, il prêta serment comme avocat près de la Cours d’appel de Liège. Il a exercé diverses fonctions au sein de la Conférence libre du Jeune barreau : secrétaire en 1929-1930 ; membre de la Commission en 1930-1931 ; directeur des travaux en 1924-1935 ; président en 1945-1946 ; membre du Conseil de l’Ordre des avocats à la Cours de Liège en 1945-1947. Il a, par ailleurs, été lauréat du concours de débats juridiques du Jeune Barreau de Liège en 1929 ; il a eu l’opportunité d’y prononcer le discours de rentrée à Liège, en 1934.
A la déclaration de la guerre de 1940-1945, Henri Moreau de Melen a été fait prisonnier de guerre, du 29 mai 1940 au 2 mai 1945.
Entré au Parti social-chrétien dès sa fondation, Henri Moreau de Melen allait y avoir une carrière politique hors du commun. Membre du Comité social-chrétien de l’arrondissement de Liège, il fut élu sénateur en février 1946 et serait réélu plusieurs fois jusqu'en 1968. Au sein du Sénat, Henri Moreau de Melen a été un membre actif de la Commission des Affaires étrangères et de la Commission de la Défense nationale dès 1946 ; membre de la Commission de la Justice en 1949-1950, membre de la Commission de la Révision de la Constitution en 1954, 1958 et 1965. Il a été par ailleurs vice-président de la Commission du Travail parlementaire et du Règlement. En 1954, il a été désigné à la vice-présidence de la Haute Assemblée.
Au cours de la guerre de Corée, en 1951, Henri Moreau de Melen a pris congé de ses fonctions parlementaires et est parti se battre au sein des forces armées de l’Organisation des Nations Unies. De retour en Belgique, il a été présenté par le président du Parti social-chrétien, Théo Lefèvre, comme un héros combattant pour la sauvegarde de l’Occident chrétien.
Ministre dans plusieurs gouvernements sociaux-chrétiens, Henri Moreau de Melen a eu en charge les ministères de la Justice, du 27 novembre 1948 au 27 juin 1949 et de la Défense nationale du 8 juin au 12 août 1950. En dehors de ses activités au sein du Parti social-chrétien, Henri Moreau de Melen s'est investi dans les Nouvelles équipes internationales et dans le Mouvement européen.
Dans le cadre de missions, Henri Moreau de Melen a représenté le Gouvernement belge auprès de l’Organisation des Nations-Unies, à New-York, en 1954, 1959, 1960, 1961 et 1962. Il a aussi été membre du Conseil interparlementaire consultatif de Benelux de 1957 à 1965. Il a encore été président de la Conférence des parlementaires de l’Organisation Atlantique Nord en 1964-1965 et membre du Parlement européen dès le 29 juillet 1965.
Titulaire de plusieurs distinctions honorifiques, belges et étrangères, Henri Moreau de Melen a été l’auteur de plusieurs rapports parlementaires et de nombreuses propositions de loi. On lui doit également plusieurs études consacrées à des personnalités belges.
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