GRAMME Georges

individual (person), GRAMME Georges
Georges Gramme est né à Battice le 22 février 1926. Comme pour nombre de jeunes Wallons de sa génération, la scolarité de Georges Gramme est perturbée par la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle il prend part à un service de renseignements. Après la guerre, il sera reconnu officiellement comme résistant en tant qu’agent de renseignements. À ce moment, Georges Gramme a commencé à travailler dans une imprimerie et devient maître imprimeur. Actif dans les rangs du PSC, il est élu conseiller communal en octobre 1952, et d’emblée, est choisi comme échevin de la commune de Battice (1953-1958). Une législature plus tard, il devient bourgmestre de ce village de 4.000 habitants et le demeure au moment de la fusion des communes au sein du grand Herve et de ses 13.000 habitants.
Élu sénateur en novembre 1971 dans l’arrondissement de Verviers, Georges Gramme est régulièrement réélu à la Haute Assemblée dont il assume la vice-présidence. Président du PSC ad interim pendant six mois en 1974 (juillet-décembre), il remplace Ch-F. Nothomb qui vient d’être élu ; il s’occupe alors aussi de la coordination de l’action parlementaire du PSC entre les deux Chambres, le Conseil de la Communauté française et le Conseil régional wallon provisoire. Issu de la loi de régionalisation préparatoire qu’il a votée, le Conseil wallon compte Georges Gramme parmi ses membres (1974-1977). D’autre part, il est aussi l’un des représentants de son parti au sein du Conseil économique régional de Wallonie (1975-1980).
À nouveau président ad interim du PSC (octobre 1976-octobre 1977), Georges Gramme est l’un des acteurs et des signataires du Pacte communautaire du 24 mai 1977, et de celui d’Egmont (accord du 7 juin 1977). Lors de la formation du gouvernement Martens I (3 avril 1979-16 janvier 1980), Georges Gramme est désigné comme ministre de l’Intérieur et des Réformes institutionnelles ; il reçoit de surcroît la Politique scientifique dans l’équipe Martens II (23 janvier-18 mai 1980). Durant l’été 1980, il apporte sa voix à l’adoption des lois de régionalisation. Dès le 15 octobre, il siège au sein du nouveau Conseil régional wallon. Bourgmestre et sénateur, il continuera de siéger au Conseil de la Communauté française (1971-1985) et au Conseil régional wallon jusqu’à son décès inopiné le 8 février 1985 à Beersheba, lors d’une visite parlementaire en Israël[1].
Synthèse de la carrière politique de Georges Gramme :
  • Conseiller communal de Battice (1953-1976)
  • Bourgmestre de Battice (1959-1976)
  • Sénateur (1971-1985)
  • Membre du Conseil régional wallon provisoire (1974-1977)
  • Président du Parti Social-Chrétien (1974, 1976-1977)
  • Bourgmestre de Herve (1977-1985)
  • Ministre de l’Intérieur, des Réformes institutionnelles et de la Politique scientifique (1979-1980)
  • Membre du Conseil régional wallon (1980-1985)
[1] Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 283-284.
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