SEGERS Paul-Willem
individual (person), SEGERS Paul-Willem
Fils d'un peintre-décorateur, Paul-Willem Segers appartient à une famille de la classe moyenne. On sait peu de choses sur ses années d'enfance. Il a dû abandonner ses études à l'école pour cause de maladie.
Par la suite, il travaille comme commis au greffe hypothécaire de l'enregistrement et des domaines (1920), puis à la commune d'Anvers (1921). Cette carrière est interrompue par son service militaire de 1921 à 1922 au cours duquel il est responsable du service de documentation de la Confédération des syndicats chrétiens de la Nationalestraat à Anvers.
En 1924, il épouse Jeanne De Kort. De cette union naissent quatre enfants.
Paul-Willem Segers a recommencé ses études dans le Collège central pour les travailleurs chrétiens fondé à Heverlee. Il appartenait à la première génération, et a obtenu le diplôme d'assistant social en 1924. Il poursuit ses études et obtient une licence en sciences sociales et politiques de la KU Leuven en 1926.
Il devint un confident du leader général du mouvement ouvrier chrétien, Louis Colens. De 1922 à 1927, il fut secrétaire et directeur adjoint du Collège social et, en mai 1927, il devint le premier secrétaire général à temps plein de l'ACW, poste qu'il occupa jusqu'en 1946.
Au sein de cette organisation, Paul-Willem Segers a notamment été chargé du développement des travaux de coopération et de la mise en place et de la supervision des activités liées à l’ACW. Il a occupé des postes de direction dans des sociétés coopératives (par exemple, directeur et président de la BAC, président LVCC). En 1935, il devint président de l'Association nationale des coopératives chrétiennes (LVCC = Landelijk Verbond der Christelijke Coöperaties).
Après la mort de Louis Colens en 1936, Paul-Willem Segers, avec son collègue français Oscar Behogne, est devenu la figure de proue de l'ACW. Il est devenu un conférencier très sollicité aux Semaines Sociales, aux célébrations de Rerum Novarum et à de nombreux événements locaux. En outre, il a officiellement pris part à diverses associations ou institutions, telles que l'Internationale des travailleurs catholiques, ou il a représenté son organisation dans des comités officiels et des institutions parapubliques, telles que la NMBS.
Au cours de la première année d'occupation, Paul-Willem Segers a soutenu diverses initiatives visant à réorganiser la vie sociale en Belgique, comme par exemple la création du syndicat Syndicale Unie der Belgische Arbeiders (SUBA). De plus, il a grandement influencé l'adhésion de la puissance flamande à l’Unie van Hand- en Geestesarbeiders (UHGA) en novembre 1940. Les Allemands ont rapidement interdit Paul-Willem Segers et August Cool d'être impliqués dans les affaires sociales.
Sous son impulsion, le 9 janvier 1941, la centrale pour le développement populaire fut transformée en une Union des travailleurs catholiques (KWB = Katholieke Werkliedenbond). Il a démissionné de l’ACW le 3 août 1941 et est devenu, l’année suivante, président du Centre d'études économiques et sociales.
Après la guerre Paul-Willem Segers a été accusé par l'aile wallonne de l'ACW de collaboration. La présidence en fut divisée. En 1945, il a été l'un des fondateurs du CVP et, de 1946 à 1950, il a été président de l'aile flamande.
Il est également devenu président de De Volksverzekering et de la banque BAC.
Son premier mandat politique a été celui de conseiller municipal d'Anvers de 1933 à 1952. En 1939, il est devenu échevin pour le travail social. Pendant la guerre, il a aussi été échevin dans le Anvers occupé. C’est à cause de ce mandat qu’il a été accusé de collaboration par l’aile wallonne du mouvement ouvrier chrétien.
En outre, il a été ministre des Transports de 1949 à 1960 sous les gouvernements Eyskens I, Duvieusart, Pholien, Van Houtte, Eyskens II et Eyskens III. Il a ensuite été ministre de la Coordination sociale du 2 septembre 1960 au 27 mars 1961 dans le gouvernement Eyskens IV, puis ministre de la Défense nationale du 25 avril 1961 au 24 mai 1965 au gouvernement Lefèvre-Spaak.
Il a été, de 1965 à 1966, Vice-Premier ministre chargé de la coordination de la politique sociale, au sein du gouvernement Harmel-Spinoy, puis, de 1968 à 1971, Ministre de la Défense nationale dans le gouvernement Eyskens-Merlot / Cools.
Il devient ministre d'État le 12 juillet 1966.
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