Depuis la formation du PSC en 1945, une équipe féminine a toujours existé au sein de ce Parti, mais c’est en 1974 que Betty le Hodey créa, avec Cécile Goor, la première section des Femmes PSC. Cette fondation s’inscrivait dans la lignée des élections législatives de 1974 qui vit pour la première fois des femmes être placées en ordre utile sur les listes du Parlement. Trois d’entre elles furent élues[1] à cette occasion (deux au Sénat et une à la Chambre) : Cécile Goor à Bruxelles, Huberte Hanquet à Liège et Geneviève Ryckmans à Nivelles, celles-ci étant rejointes en cours de législature par Angèle Verdin et Suzanne Delvaux.
Dès ses débuts, les Femmes PSC, conscientes des inégalités entre les femmes et les hommes et soucieuses d’y remédier, organisèrent un travail de réflexion et de propositions qui trouva une première reconnaissance dans l’organisation d’un colloque sur le thème : « C’est au premier âge que tout se décide ». Celui-ci était axé sur l’accueil de l’enfant, son éducation et l’égalité hommes-femmes : les femmes revendiquaient leur indépendance économique ainsi que le droit d’avoir des enfants et de travailler par la conciliation des temps consacrés à la famille et au travail grâce à une autre organisation des temps de travail, l’égalité salariale, la personnalisation des droits…
Par après, elles participèrent de près à de nombreux autres combats à l’instar de la réforme des régimes matrimoniaux en 1976 qui concrétisa l’adoption et la personnalité juridique (jusqu’alors, les femmes devaient encore obéissance à leur mari et, par exemple, avoir leur accord pour ouvrir un compte bancaire).
Leurs thématiques de prédilection, outre l’égalité homme-femme, étaient la place de l’enfant dans la société, les questions éthiques, les femmes en politique ou encore la famille. Depuis 1974 et jusqu’à la fondation des Femmes cdH en 2002 suite au changement de dénomination du Parti, six personnalités se sont succédées à la tête des Femmes PSC : Bethy le Hodet (1974-1978), Cécile Goor (1978-1980), Lucienne Gillet (1980-1984), Pierrette Cahay-André (1984-1988), Michèle Bribosia (1988-1996), Monique Dewil (1996-2000) et Béatrice Fraiteur (2000-2002).
[1] Précisons qu’avant 1974 d’autres pionnières au sein du PSC avaient déjà imprimé leurs marques à l’instar de Marguerite de Riemaecker-Legot, première femme ministre de Belgique dans le cabinet Harmel en 1965, Jeanne Laurent ou encore Valentine Van Zeebroeck.
Histoire des archives :
La majorité des archives constituant le fonds, et en particulier celles liées à la période de la présidence de Michèle Bribosia, a été versé au centre d’archives et de documentation du CPCP en 1996 suite à la restructuration des services du PSC lors de l’arrivée de Charles-Ferdinand Nothomb à la tête du Parti.
Par après, des versements successifs des archives des Femmes PSC ont été opérés jusqu’en 2002. Ces versements au sein du centre d’archives et de documentation du CPCP suivaient en général la fin de chaque présidence des Femmes PSC. Depuis cette date, le centre d’archives et de documentation du CPCP reçoit irrégulièrement des archives liées aux Femmes PSC qui sont intégrée à intervalle régulier dans le fonds.
Portée et contenu :
Ce fonds se compose de documents s’étalant sur une période allant de 1975 à 2002. Les archives conservées offrent un bon aperçu de l’activité multiforme des Femmes PSC. La majorité de celles-ci sont reliées aux différentes assemblées de travail organisées par les Femmes PSC (congrès, forums, colloques, conférences…) sur des thématiques aussi diverses que les femmes dans la politique, la place de l’enfant dans la société, les politiques familiales ou encore l’emploi des femmes. Par ailleurs, le fonds se compose également d’archives relatives aux réunions des structures directoriales des Femmes PSC (bureaux nationaux, comités nationaux, assemblées générales...). Le reste du fonds reprend des archives du secrétariat général, les rapports d’activités ou encore les études et prises de positions diverses des Femmes PSC.
Tri et éliminations :
Des éliminations classiques ont été effectuées. Ainsi, divers doubles clairement établis ont été éliminés (doubles de rapports de réunions, de documents d'études...).
Accroissements :
Le fonds inventorié n'est pas fermé. Un accroissement est possible dans le cas où de nouveaux versements seraient opérés.
Mode de classement :
Lors du transfert, en différentes phases, du fonds au centre d’archives et de documentation du CPCP, celui-ci n'avait pas déjà été traité en amont par un archiviste et aucun inventaire sommaire n'avait été remis au moment de la réception des archives.
La première décision prise a été de classer les archives comme fonds ouvert au vu de l’arrivée à intervalle régulier de versements au sein du centre d’archives et de documentation du CPCP.
Après une analyse des différents documents versés, la structure de classification suivante a été adoptée :
A. Congrès, forums et autres assemblées de travail des Femmes PSC
B. Élections internes au mouvement des Femmes PSC
C. Structures directoriales du mouvement des Femmes PSC
D. Secrétariat général du mouvement des Femmes PSC
E. Études et prises de positions diverses du mouvement des Femmes PSC
F. Élections
G. Les sections d’arrondissements du mouvement des Femmes PSC
H. Mouvements internationaux
I. Groupements et associations
Conditions d'accès :
Les archives sont publiques. La consultation est libre avec l'accord de l'archiviste.
Conditions de reproduction :
Pour la reproduction des documents d'archives, les règles et tarifs en vigueur au centre d’archives et de documentation du CPCP sont d'application.