Fonds Pierre Mainil
Fonds
Cote : BE_CPCP_PERS_PSC_CDH_MAIN
Fonds Pierre Mainil
Histoire du producteur :
Pierre Mainil est né le 24 janvier 1925 à Casteau. Comme nombre de jeunes Wallons de sa génération, Pierre Mainil voit sa scolarité perturbée par la Seconde Guerre mondiale. Il est âgé de 15 ans quand survient l’attaque allemande. Durant le conflit, il s’engage comme volontaire de guerre après avoir achevé ses études au Collège Saint-Vincent de Soignies (1944). À la Libération, il reprend ses études à l’Institut supérieur d’études sociales de l’État, à Mons, où il exercera pendant vingt-cinq ans le métier de professeur (1951-1976). Dès 1958, son engagement politique dans les rangs du PSC le conduit dans divers cabinets ministériels, comme attaché d’abord, comme chef de Cabinet ensuite, notamment du ministre des Classes moyennes pendant plus de dix ans, auprès des ministres sociaux chrétiens dans les gouvernements Lefèvre, Harmel, Vanden Boeynants et Eyskens (1961-1971). Fort de cette expérience, celui qui est aussi l’un des dirigeants de l’Union syndicale des Classes moyennes du Hainaut est nommé en 1971 administrateur-général de l’Institut national d’assurances sociales pour travailleurs indépendants (Inasti).
En avril 1977, Pierre Mainil se présente sur les listes du PSC dans l’arrondissement de Mons-Soignies, et est élu sénateur direct. Jouissant d’une très grande popularité, il est reconduit à la Haute Assemblée jusqu’en 1991. Vice-président du Sénat, il se voit confier la mission de représenter le PSC au sein du troisième Exécutif de la Région wallonne siégeant au sein du gouvernement Martens III. Présidé par Jean-Maurice Dehousse, cet exécutif comprend aussi le libéral André Bertouille. Du 18 mai au 7 octobre 1980, Pierre Mainil est ainsi Secrétaire d’État aux Affaires wallonnes. À la même époque, il vote, au Sénat, la loi de régionalisation définitive et, dès le 15 octobre, il siège au nouveau Conseil régional wallon. Avec le départ des libéraux du gouvernement Martens III (20 octobre), on assiste à de nouveaux échanges de maroquins ministériels. Remplacé à l’exécutif wallon par Melchior Wathelet, Pierre Mainil est désigné comme ministre des Pensions (20 octobre 1980-16 novembre 1981).
La matière lui sied bien et il va en rester le titulaire, en tant que Secrétaire d’État dans les gouvernements Martens-Gol, de décembre 1981 à décembre 1987 : vu la longueur de son mandat, il est considéré comme « le » ministre des Pensions. C’est son ministère qui instaura la « prépension de retraite », accordée aux personnes âgées de 60 ans au moins, remplacées dans leur entreprise. Disposition transitoire, cette mesure sera transposée dans la loi des pensions votée dans les années nonante. Parmi beaucoup d’autres décisions, le ministre Mainil a surtout essayé de rationaliser les multiples régimes de pension qui étaient au nombre d’une centaine quand il a pris ses fonctions. La loi du 15 mai 1984 portant sur l’harmonisation des pensions est d’ailleurs surnommé « la loi Mainil ».
Entre mai 1988 et novembre 1991, Pierre Mainil fait encore partie de l’équipe gouvernementale toujours dirigée par Wilfried Martens, mais de coalition centre-gauche cette fois. Secrétaire d’État adjoint au ministre de la Justice, il a quitté les Pensions pour les Classes moyennes et les Victimes de guerre. En novembre 1991, atteint par la limite d’âge, il ne brigue pas le renouvellement de son mandat et met ainsi un terme à un parcours qui l’a vu presque aussi longtemps ministre que parlementaire. À ce titre, il a contribué à l’évolution institutionnelle du pays, tant en 1980 qu’en 1988-1989, bien qu’il soit qualifié de « nouveau Belge » au sein même de son parti.
Appelé à la rescousse par son parti pour gérer le scrutin communal de 1988, Pierre Mainil ne parvient pas à conserver la majorité au PSC local qui est repoussé dans l’opposition. Candidat bourgmestre affiché en octobre 1994, Pierre Mainil n’atteint pas son objectif et, après quelques mois, décide de son retrait définitif de la vie politique. Pierre Mainill décède le 23 février 2013.
Résumé de sa carrière politique :
Sénateur (1977-1991)
Secrétaire d’État aux Affaires wallonnes (1980)
Ministre (1980-1991)
Membre du Conseil régional wallon (1980-1991)
Conseiller communal de Soignies (1983-1996)
Histoire des archives :
Les archives de Pierre Mainil ont été conservées au domicile de sa veuve à Casteau jusqu'au 6 juillet 2017, date à laquelle celles-ci ont été versées au centre d'archives et de documentation du CPCP suite à la signature d'une convention de don.
Bibliographie :
Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 402-403
Portée et contenu :
Ce fonds se compose de documents s'étalant sur une période allant de 1950 à 2012. Les archives conservées sont liées à la vie privée, professionnelle et politique de Pierre Mainil.
Les archives politiques, constituant la majorité du fonds, brassent une grande partie de la carrière politique de Pierre Mainil. Ainsi, on y retrouve des documents liés à ses mandats de chef de cabinet du Ministre des Classes moyennes, de Ministre et Secrétaire d'État aux pensions, de Conseiller communal de Soignies et de Secrétaire d'État aux Classes moyennes et aux Victimes de guerre.
Il convient de souligner que l'on retrouve dans le fonds de nombreux documents d'archives liés à la mise en place de la " Loi Mainil " sur l'harmonisation des pensions. Par ailleurs, de nombreux documents d'archives en lien avec ses fonctions de membre du PSC/cdH, du CEPIC ou encore de l'association Pro Lege ont également été conservés.
Les archives liées à la vie privée de Pierre Mainil sont constituées de dossiers de correspondance, de portraits au crayon ou encore de documents divers relatifs au notaire et conseiller communal de Mons Jacques Hamaide.
Enfin, les archives liées à la vie professionnelle de Pierre Mainil concernent sa fonction d'Administrateur-général de l'Institut national d'assurances sociales pour travailleurs indépendants (INASTI)
Tri et éliminations :
Très peu de documents ont été éliminés. Néanmoins, quelques doubles clairement établis ont
été supprimés.
Accroissements :
Le fonds inventorié est fermé.
Mode de classement :
Lors du transfert du fonds au centre d’archives et de documentation du CPCP, celui-ci n'avait pas déjà été traité en amont par un archiviste et aucun inventaire sommaire n'avait été remis au moment de la réception des archives.
Une structure de classification relativement simple a été mise en place. Celle-ci se base principalement sur les différentes grandes étapes de la vie privée, professionnelle et surtout politique de Pierre Mainil :
A. Vie privée
B. Vie professionnelle
C. Vie politique
C.I. Chef de cabinet du ministère des Classes moyennes
C.II. Sénateur
C.III. Ministre et Secrétaire d'État aux pensions
C.IV. Secrétaire d'État aux Classes moyennes et aux Victimes de guerre
C.V. Conseiller communal de Soignies
C.VI. Membre du Parti Social Chrétien
C.VII. Membre du CEPIC
C.VIII. Membre du centre démocrate Humaniste
C.IX. Membre de l'association des anciens parlementaires PSC/cdH/CSP
C.X. Membre de Pro Lege
Conditions d'accès :
Les archives sont publiques. La consultation est libre avec l’accord de l’archiviste.
Conditions de reproduction :
Pour la reproduction des documents d’archives, les règles et tarifs en vigueur au centre d’archives et de documentation du CPCP sont d’application.
Date :
1950-2012
Importance matérielle :
0,84 m.l.;142 photographies
Support :
Papier
Contient
(MAIN_A) Vie privée (MAIN_B) Vie professionnelle (MAIN_C) Vie politique