C’est durant l’été 1950 que le PSC-CVP investit pour la première fois le n° 41 de la rue des Deux-Églises à Bruxelles. En raison de la vétusté des locaux, le Comité national prend la décision de rénover le bâtiment au début des années 1960. Le siège du Parti, à la tête duquel se trouve à l’époque Paul Vanden Boeynants, est alors transféré en juin 1963 au n° 101 de l’avenue Louise.
Après deux ans de travaux supervisés par les architectes Pierre Ramon et Robert Aerts, l’inauguration du bâtiment a lieu en avril 1965 en présence des personnalités emblématiques du Parti. Le programme de rénovation souligne : « Il ne s’agissait d’exprimer ni la puissance d’une entreprise financière, ni l’austérité d’un organisme administratif, mais bien de donner un cachet personnel à une œuvre architecturale devant abriter les bureaux d’un parti politique ». Cette note personnelle et originale se remarque particulièrement sur la façade. Haute de 22 mètres, celle-ci se caractérise par l’utilisation d’une technique nouvelle : des murs-rideaux composés de 228 panneaux en polyester armé de fibres de verre. De couleur ocre à l’époque, et pressés les uns contre les autres, ils produisent un effet optique amplifié qui attire l’œil de nombreux passants.
L’installation dans cet immeuble avant-gardiste s’inscrit dans un contexte plus large de réorganisation du PSC-CVP, toujours dirigé par Paul Vanden Boeynants, à l’aune des élections législatives du 23 mai 1965. Ainsi, le 7 janvier de la même année, le Comité national termine la rédaction du nouveau programme du parti, « Le contrat 1965-1970 », qui sera approuvé peu de temps après par le XXe congrès national organisé les 20 et 21 février 1965 à Bruxelles. Ce contrat à visée prospective propose une série de mesures concrètes dans des secteurs aussi divers que le développement économique, l’évolution du niveau de vie des femmes et des aînés ou encore le futur de l’Europe.
Sur cette photographie, on identifie le député Auguste de Schryver, le ministre de l'Agriculture Charles Héger et le sénateur Robert Houben.
