MICHEL Joseph
individual (person), MICHEL Joseph
Joseph Michel est né à Saint-Mard le 25 octobre 1925. Docteur en droit, Licencié en Sciences économiques ainsi qu’en Notariat à l’UCL, il s’investit parallèlement à ses études, en tant que membre des jeunes sociaux-chrétiens de l’Université. Président des Jeunes PSC de l’arrondissement de Virton (1949-1955), il milite activement en faveur du retour de Léopold III en 1950. Il débute sa carrière d’avocat en novembre 1950 auprès de la Cour d’appel de Liège.
Joseph Michel est élu conseiller communal de Virton en octobre 1958. Un an plus tard, il remplace l’échevin des Finances aux côtés du bourgmestre Albert Jadoul. Le décès de celui-ci propulse Joseph Michel à la tête de l’entité de Virton à partir de 1970. Bourgmestre durant deux législatures, sa majorité est renversée lors des élections communales du 10 octobre 1982.
Joseph Michel est élu député à la Chambre des représentants en juillet 1961, en suppléance de Désiré Lamalle nommé gouverneur. Le nouveau député représente, selon ses propres termes, « Le Luxembourg à Bruxelles. Représentant de l’arrondissement de Neufchâteau-Virton, il est occupe la fonction de député pendant 30 ans sans interruption (1961-1991). Durant cette période, il contribue à la transformation institutionnelle de la Belgique. En 1970, il vote la loi de décentralisation économique, ainsi que la révision de la Constitution. Ayant approuvé la loi de régionalisation provisoire (1974), il est alors le ministre de l’Intérieur qui parvient à réaliser un véritable tour de force : la fusion des communes (1975). En août 1980 et 1988 il vote les lois spéciales créant les institutions fédérées. Cependant, il tient à rappeler, tout au long de son parcours politique, son attachement aux structures unitaires anciennes et tente de freiner leur mutation inexorable.
Ministre de l’Intérieur (1974-1977) et Ministre de l’Éducation nationale (1977-1978), il siège alors au sein du Comité ministériel des Affaires wallonnes (1977-1978). Il commence à siéger au Conseil régional wallon en octobre 1980. Au même moment, Joseph Michel est désigné à la présidence de la Chambre (1980-1981), où il succède à Jean Defraigne. Il occupera également par après la fonction de vice-président de la Chambre (1981-1986). En 1986, Joseph Michel est appelé à la rescousse par son parti pour tenter de résoudre la question fouronnaise quand Charles-Ferdinand Nothomb est contraint à la démission. Ministre de la Fonction publique, de la Décentralisation et de l’Intérieur (1986-1988), il suggère une formule qui lui parait équilibrée, mais qui est rejetée par les partis flamands. Le gouvernement Martens-Gols tombera sur cette question épineuse.
Président du Musée Gaumais, Joseph Michel en étend les activités et l’audience, par une nouvelle muséographie et l’organisation régulière d’expositions de qualité. A la fin de sa carrière politique, il reprend son métier d’avocat et se consacre également à l’écriture en relatant ses souvenirs et en se penchant sur l’histoire de Virton, de la Gaume et du Luxembourg[1].
Joseph Michel décède le 4 juin 2016.
[1] Sur base de la notice biographique réalisée par Paul Delforge pour l’Institut Jules Destrée.